Le grand dauphin « Aïto » n’est plus

Le grand dauphin « Aïto » n’est plus

Aïto, l’un des quatre dauphins du Moorea Dolphin Center est décédé dimanche. Âgé de 28 ans, le grand mâle, s’est éteint après quatorze années écoulées dans le parc nautique qui a accueilli depuis sa création en 1994, des milliers de visiteurs de toutes nationalités. Aïto va-t-il être remplacé ? « Pour l’instant, on récupère de ce décès. On verra  plus tard », indique la biologiste Cécile Gaspar.

La nouvelle est tombée comme une tragédie : Aïto est mort ! La biologiste, Cécile Gaspar, et les sept soigneurs du Dolphin Center de Moorea sont sous le choc, tout comme les enfants des écoles de l’île qui suivent régulièrement les programmes de sensibilisation à l’environnement ou de biologie marine auprès de l’association « Te Moana ».

« On présume qu’il est mort de vieillesse »

« On présume qu’il est mort de vieillesse », indique la biologiste Cécile Gaspar qui a expédié des prélèvements de l’autopsie afin qu’ils soient analysés. Dans quelques semaines, elle saura si le décès de Aïto est d’une autre origine.

Chaque matin, les soigneurs pratiquent l’inspection des bassins quand dimanche, ils découvrent Aïto sans vie. Né en 1982, Aïto avait été élevé aux Etats-Unis à San Diego. Il a élu domicile au Dolphin Center en 1996 après avoir pris « sa retraite de l’US Navy ». Tout comme Hina, une femelle de 32 ans qui règne en sage sur le reste du groupe, c’est-à-dire Lokahi et Kuokoa qui ont quinze ans.

Depuis toujours le centre de Moorea s’est fixé la mission éducative en accueillant, outre les touristes, les enfants des écoles primaires de Tahiti et Moorea. Une manière de leur faire prendre conscience qu’ils ont  un rôle à jouer dans la protection du milieu marin polynésien.

C’était un « souffleur »

Aïto, comme « ses frères », était de l’espèce des grands dauphins. Il mesurait 2,5 m pour un poids qui avoisinait les 200 kg. Le grand dauphin, ou dauphin « souffleur » selon le site internet du Dolphin Center, appartient à la classe des mammifères et à l’ordre des cétacés à dents (odontocètes).

Il est le plus répandu des petits cétacés et se rencontre dans la plupart des océans, à l’exception des régions polaires. Il peut vivre aussi bien dans les eaux côtières, les baies peu profondes et les estuaires qu’en pleine mer, et peut nager en eaux profondes.

Il avait frôlé la mort

Il y a quelques années, Aïto avait frôlé la mort. Effrayé par un bateau lors d’un programme de semi-liberté, il s’est enfui. Trois semaines plus tard, il a été retrouvé à Bora Bora. Durant ces longues semaines, incapable de se nourrir seul, Aïto avait perdu la moitié de son poids. Pire, sur tout le corps, il portait des morsures de requin, profondes et infectées.

On verra !

Le centre n’envisage pas d’acquérir un autre dauphin faute de finances, malgré le fait « que Hina, la femelle, est très âgée et que son espérance de vie n’est plus très longue », s’inquiète la biologiste. Laquelle sait pertinemment qu’il est difficile de trouver des dauphins dans les parcs aux États-Unis.


« Les captures de dauphins sauvages sont très rares dans le monde. Ce qui est bien puisque l’on arrive à les faire se reproduire en captivité. Seulement, les centres qui ont eu des bébés veulent les garder. En revanche, ce que l’on trouve, ce sont des centres qui veulent bien échanger des dauphins pour éviter la consanguinité », précise Cécile Gaspar qui « pour l’instant, récupère de ce décès. On verra  plus tard « , indique la biologiste.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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