L’archipel polynésien fait face à une nouvelle flambée de dengue, touchant particulièrement les Îles du Vent. Avec plus de 1000 cas recensés depuis fin novembre 2023, l’épidémie soulève de vives inquiétudes. Les autorités sanitaires et la population se mobilisent dans un effort conjoint pour endiguer la propagation du virus. Entre bilan chiffré alarmant, rappel des épidémies passées et mesures de prévention, plongée au cœur d’une crise sanitaire qui met à l’épreuve la résilience des communautés polynésiennes.
La Polynésie française se trouve une fois de plus confrontée à un défi sanitaire majeur. L’épidémie de dengue qui sévit actuellement dans l’archipel, particulièrement aux Îles du Vent, soulève de vives inquiétudes au sein de la population et mobilise l’ensemble des acteurs de santé publique.
L’épidémie en chiffres : un bilan préoccupant
Les dernières données du Bulletin de Surveillance Sanitaire (BSS) dressent un tableau alarmant de la situation. En semaine 6 de 2025, ce ne sont pas moins de 74 nouveaux cas de dengue qui ont été recensés, portant le total à 1008 cas depuis le début de l’épidémie fin novembre 2023. Tahiti reste l’épicentre avec 34 nouvelles infections, suivie de près par Moorea avec 11 cas. L’archipel des Îles-sous-le-Vent n’est pas épargné, Bora Bora comptabilisant 10 nouveaux cas à elle seule.
Cette recrudescence des infections souligne l’urgence d’une action coordonnée. L’incidence et le taux de positivité sont en hausse, signalant une accélération de la propagation du virus qui inquiète les autorités sanitaires.
Un fléau familier : retour sur les épidémies passées
La dengue n’en est pas à son coup d’essai en Polynésie française. Une étude publiée en 2022, analysant 35 ans de surveillance de la maladie, rappelle que le territoire a régulièrement fait face à des vagues épidémiques. Ces épisodes récurrents ont façonné l’approche des autorités sanitaires, affinant les stratégies de lutte contre ce virus transmis par les moustiques.
L’histoire de ces épidémies successives souligne la résilience des communautés polynésiennes, mais aussi la nécessité d’une vigilance constante. Chaque nouvelle vague apporte son lot de défis, mettant à l’épreuve les systèmes de santé et la capacité de mobilisation collective.
Un front commun entre autorités et citoyens s’organise contre le moustique
Face à cette menace sanitaire, la riposte s’organise à tous les niveaux. Les autorités sanitaires ont déployé un arsenal de mesures préventives, allant de la surveillance renforcée à la démoustication intensive. Mais la clé du succès réside dans l’implication de chaque citoyen.
La lutte contre les gîtes larvaires devient l’affaire de tous. Les habitants sont appelés à inspecter régulièrement leurs jardins, à éliminer toute eau stagnante et à signaler les zones à risque. Le port de vêtements protecteurs et l’utilisation de répulsifs sont vivement recommandés, transformant chaque geste quotidien en acte de prévention.
Cette mobilisation conjointe entre autorités et population illustre une prise de conscience collective de l’ampleur du défi. C’est dans cette synergie que réside l’espoir de contenir l’épidémie.
Vigilance et solidarité : les clés pour endiguer la crise
L’épidémie de dengue qui frappe les Îles du Vent est un rappel brutal de la vulnérabilité de nos communautés face aux maladies vectorielles. Mais elle est aussi l’occasion de démontrer la force de la solidarité polynésienne.
La vigilance de chacun, couplée à une action coordonnée des autorités sanitaires, constitue le rempart le plus efficace contre la propagation du virus. Au-delà des mesures individuelles, c’est bien la cohésion sociale et l’entraide qui permettront de traverser cette épreuve.
Alors que la Polynésie française fait face à ce nouveau défi sanitaire, l’engagement de tous – des professionnels de santé aux simples citoyens – sera déterminant. C’est dans l’unité et la détermination collective que réside la clé pour surmonter cette crise et préserver la santé de tous les Polynésiens.