Bordeaux/Tahiti sur un voilier de 6,50 mètres

Bordeaux/Tahiti sur un voilier de 6,50 mètres

Parti le 14 juin dernier de métropole, le tout petit voilier de 6,50m « Pooino », est arrivé cette nuit à Tahiti. Samedi matin à la marina Taina, à Punaauia, un accueil au champagne était réservé à son équipage : deux résidents polynésiens. Après ce bel exploit, Patrick Lefebvre compte participer à la prochaine Tahiti Pearl Regatta, en mai prochain, avec ce même navire.

Barré par Patrick Lefebvre, qu’a rejoint à la Martinique Maeva Pensec, ce tout petit Pogo 2 d’à peine plus de six mètres de long est arrivé aux alentours de minuit dans la rade de Papeete. Parti, il y a plus de six mois du Golfe de Gascogne, mais avec 90 jours de mer en tout – en comptant les escales, le navire a eu la chance de trouver un temps relativement clément tout au long de sa route.

Il y a bien eu quelques orages dans la première partie de la traversée de l’Atlantique, et aussi des moments de « pétole » (calme plat, vent nul), « ce qui est le plus dur à supporter« , a simplement déploré ce skipper expérimenté qui travaille habituellement pour une compagnie de charter à Tahaa, dans les îles sous-le-Vent. « En moyenne, on tournait à six noeuds et demi« , a encore précisé Patrick Lefebvre, marié à une Polynésienne.

« C’est un bateau qui me faisait rêver »

Pourquoi une telle aventure ? « C’est un bateau qui me faisait rêver et je rêvais de naviguer avec. C’était un plaisir de le faire venir ici, à la voile, plutôt que de le faire amener par un cargo« , a expliqué tout simplement ce navigateur – et photographe à l’occasion – aux allures de Chuck Norris. Le voyage l’aura donc mené des plages françaises de l’Atlantique aux Antilles, où l’a rejoint Maeva – qui travaille comme hôtesse dans la même compagnie de charters – puis au canal de Panama. Trois semaines à attendre, en attendant les formalités, pour passer le passer le canal, puis direction les Galapagos, les Marquises et Tahiti.

Pour Maeva, c’était sa première traversée trans-océanique. « On est quand même sur une coquille de noix« , reconnaît cette hôtesse au sein d’une compagnie de charter, aux Tuamotu et dans les Îles sous-le-Vent. Mais le bateau, vraiment conçu pour la haute mer, et l’expérience du skipper lui ont toujours inspiré confiance. Pour elle aussi, « les moments les plus durs ont été les moments de pétole, où on reste planté des jours et des jours sans avancer et même parfois à reculer, avec les courants« .

Rendez-vous en mai, pour la Tahiti Pearl Regatta

Après un week-end à Moorea pour aller assister au mariage d’un copain, Patrick Lefebvre reprendra la mer pour Tahaa où l’attendent sa femme et un enfant. Il compte bien barrer son « Pooino » (tête brûlée, en tahitien) le plus souvent possible. Il souhaite également concourir dans la Tahiti Pearl Regatta en mai prochain et lance un défi au vainqueur de l’an dernier, un bateau Pogo 8.5 également, Baroudeur, skippé par Sylvain Delanchy . « Deux bateaux du même chantier, deux skippeurs performants, un beau duel s’annonce« , commente Stéphanie, de l’agence Archipelagoes, qui s’occupe de la communication de cette course et qui a organisé l’accueil des deux navigateurs.

Un blog, encore en construction, permet cependant de découvrir quelques moments de la traversée. Le site Internet du constructeur permet également de mieux connaître les caractéristiques du bateau, un Pogo 2.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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