Une délégation polynésienne menée par Jacky Bryant sera à Copenhague, lors du sommet mondial sur le climat, afin de « faire entendre la voix des îles ». A l’instar des autres îles, micronésiennes, mélanésiennes, les îles polynésiennes, et particulièrement les atolls, sont vulnérables au réchauffement climatique.
Alors qu’aucune personnalité officielle polynésienne ne fera le déplacement à Copenhague, lors du sommet de l’ONU, le parti Heiura les Verts polynésiens enverra, à ses frais, une délégation de quatre personnes qui auront pour mission d’écouter ce qui s’y passera mais aussi « de faire entendre la voix des îles« .
Pour Heiura, en effet, « le refus d’amorcer fermement la mutation profonde vers un développement durable est une responsabilité lourde de conséquences« . Et Jacky Bryant d’évoquer, notamment, la migration des populations des atolls – d’ici quelques dizaines d’années – vers les îles hautes, du fait de la montée des eaux.
La délégation, qui partira vendredi pour rejoindre les représentants de la planète, a préparé un DVD et des documents afin de faire connaître la situation de la Polynésie française qui, autour de 2030 devrait compter aux alentours de 320.000 habitants.
Avec une montée de 1 mètre du niveau des océans, l’aéroport de Tahiti/Faa’a pourrait être submergé, et l’accès à l’international fortement compromis. Une bonne partie de Papeete risque également d’être sous les eaux et les Polynésiens ainsi coupés du monde.
Lors de leur séjour à Copenhague, les Verts polynésiens aborderont également le problème des conséquences environnementales des essais nucléaires en Polynésie française, face à la montée des eaux, ainsi que la gestion des stocks de thon dans le Pacifique.