Mission d’étude et de sauvegarde des tortues à Maupiti

Mission d’étude et de sauvegarde des tortues à Maupiti

Biologistes et vétérinaires de l’association « Te Honu Tea » (Les tortues de lumière) se rendront en mission à Maupiti (îles Sous-le-Vent) du 21 au 23 novembre. Leur objectif est de recenser les sites de pontes des tortues marines de cette île.

« Au fur et à mesure que les saisons et les années s’écoulent, le nombre de tortues diminue en Polynésie française mais également dans l’ensemble des DOM-TOM » affirme la biologiste Anne Gouni, membre de l’association « Te Honu Tea », présidée par le vétérinaire Christophe Giraud.
Depuis sa création en 2001, l’association a ouvert un programme de recensement des sites de pontes de trois espèces de tortues marines: Eretmochelys imbricata, Chelonia mydas (tortue verte) et la Dermochelys coriacea (tortue luth devenu extrêmement rare en Polynésie française).
« Il faut savoir que les tortues marines baguées en Polynésie sont parfois retrouvées dans l’ensemble des archipels du Pacifique Sud, en Papouasie Nouvelle-Guinée, au Vanuatu, et ailleurs encore. La tortue n’est pas un animal spécifiquement de Polynésie mais appartient au monde entier » s’exclame la biologiste Anne Gouni.
Elle intervient régulièrement dans les établissements scolaires afin de sensibiliser les jeunes à la protection des tortues marines et de l’environnement.
« Nous enregistrons une hausse de la consommation de tortue dans les archipels. Au marché noir, le kilo de chair de tortue vaut 10 000 Fcfp (84 euros environ). Ainsi, une tortue peut rapporter au braconnier jusqu’à un million Fcfp (8 380 euros environ) alors que la peine encourue n’est pas assez dissuasive » explique la biologiste Anne Gouni.
Par ailleurs, la consommation de tortue marine n’est pas sans risque, comme l’a souligné le médecin Stéphane Brodin dans une étude publiée en 1992. La tortue à écailles est impliquée dans 64% des cas d’intoxication, la tortue verte étant la deuxième espèce en cause. La forme grave de l’intoxication peut aller jusqu’à l’hospitalisation en unité de réanimation, puis au coma, et à la mort, dont les enfants sont malheureusement souvent les victimes.

À propos de l'auteur :

Hina
Hina Teariki

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

Hina Teariki est une journaliste polynésienne de 38 ans, née et élevée à Papeete. Diplômée en journalisme de l'Université de la Polynésie française, elle a commencé sa carrière en 2008 comme pigiste pour divers journaux locaux avant de rejoindre Tahiti Presse en 2010. Passionnée par la culture et l'environnement polynésiens, Hina s'est spécialisée dans les reportages sur le développement durable, le changement climatique et la préservation des traditions locales. Elle est connue pour son style d'écriture engagé et ses enquêtes approfondies sur les enjeux sociaux et écologiques du fenua.

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